Que regardent les recruteurs dans votre cv

Que regardent les recruteurs dans votre CV ?



30 secondes pour un premier tri et quelques minutes d’examen supplémentaire suffisent à un recruteur pour sélectionner les CV qui l’intéressent. Alors que regarde-t-il ? Et comment faire pour que votre CV ait toutes les chances de se retrouver dans la pile des « A convoquer » ?

Le premier tri est effectué par …

Pour donner toutes les chances à votre CV de passer la première étape, il faut comprendre comment ça marche. Selon l’organisation de l’entreprise, sa taille mais aussi le nombre de réponses reçues pour le poste, le premier tri s’effectue de différentes façons.

… un logiciel

Dans les grandes entreprises, ou quand le recruteur doit faire face à 200 candidatures, c’est un logiciel qui se charge de la première sélection de CV. Et comme vous pouvez l’imaginer, celui-ci n’est pas sensible à la mise en page. Au contraire même, si vous avez misé sur un CV très créatif, le logiciel peut avoir du mal à l’analyser, car lui, ce qu’il cherche ce sont des mots-clés. Pour lui plaire, il faut donc repérer les compétences et mots-clés importants et les inclure dans votre CV. Attention aux fautes de frappe et aux approximations, le logiciel ne peut détecter que les mots-clés exacts. Enfin, pensez à être complet puisque plus vous renseignez votre CV, plus vous avez de chance de vous faire repérer.

… un œil humain

Mais tous les recruteurs ne se servent pas de logiciel et de nombreux CV sont triés par un œil humain, un assistant RH ou le recruteur lui-même. Dans ce cas, dès l’ouverture du CV, c’est la forme qui saute aux yeux du recruteur. Il faut donc être LI-SI-BLE. Car vous pouvez avoir les meilleures qualifications du monde, si le recruteur ne peut pas saisir l’essentiel du document en un coup d’œil, il ne s’y attardera pas. Hélène Lefevre, en charge du recrutement chez Aviva, rappelle que « la présentation peut varier en fonction du profil. Un débutant mettra en avant sa formation, tandis qu’un confirmé commencera plutôt par ses expériences. » Mais pour tous, le mot d’ordre est le même : « un CV doit être lisible, aéré, et de présentation simple ». Simple et de bon goût…
À la première lecture, le recruteur va parcourir le texte avec une question en tête : « le CV correspond-il au profil recherché ? ». En quelques secondes, il repère, comme le logiciel, les mots-clés qui l’intéressent, le plus souvent ceux utilisés dans l’offre d’emploi. Si aucun de ces mots ne ressort, il y a de fortes chances qu’il écarte le CV. Au-delà des mots-clés, le recruteur évalue aussi le niveau d’expérience, grâce aux dates des expériences professionnelles, toujours en vue de vérifier la cohérence du CV avec le profil recherché.
Et la photo dans tout ça ? Quand elle figure dans un CV, elle participe forcément à la première impression. Pour autant, les recruteurs n’y sont pas tous favorables. Selon Charlotte Thill, chargée de recrutement chez Groupama Nord-Est, « la photo va plutôt à l’encontre de la tendance actuelle, qui veut qu’on élimine toute information risquant d’entraîner une discrimination ». D’autres recruteurs l’apprécient, ne serait-ce que parce qu’elle agrémente le document et aide à mémoriser les différents candidats.

Que se passe-t-il quand votre CV a passé le premier tri ?

Quand le recruteur approfondit son examen, il commence généralement par les expériences. Pour les profils commerciaux, le recruteur s’attache par exemple aux résultats obtenus lors des précédents postes. Pour un manager, il vérifie combien de collaborateurs le candidat a déjà géré. Pour un comptable, il regarde notamment la taille des entreprises dans lesquelles il a travaillé jusque là… En bref, ce qui importe, ce sont les informations concrètes. Selon Hélène Lefevre, « c’est idéal lorsqu’il y a une petite phrase descriptive pour chaque expérience, et qu’une ou deux sont détaillées davantage. »
Pour un profil junior, le recruteur s’attarde sur la formation. Là aussi, il est friand de concret : quels projets l’étudiant a-t-il menés pendant ses études ? Quel était son sujet de mémoire ? A-t-il suivi des cours directement en lien avec le poste proposé ?
Sachez que les langues et les connaissances informatiques prennent de plus en plus d’importance dans le processus de sélection. Le recruteur tente alors d’évaluer le niveau de maîtrise, une simple liste ne lui suffit donc pas. Il va chercher par exemple à savoir si vous êtes capable de mener une conversation téléphonique en anglais ou si vous connaissez toutes les subtilités du Pack Office.
Quant à la rubrique Centres d’Intérêt, le recruteur s’en sert surtout pour se faire une première idée de votre personnalité. Il s’y attarde donc à la toute fin du processus, généralement lorsque le CV est déjà sélectionné pour l’entretien.

Dernière étape : la phase de vérification

Avant de vous convoquer pour un entretien, les recruteurs passent votre CV au détecteur de mensonges. Ils essaient de lire entre les lignes, notent les éventuelles incohérences entre les dates, vérifient la durée des expériences,… Les trous peuvent éveiller leur méfiance, surtout s’il y a un gouffre de dix ans entre deux expériences. Sachez que le recruteur peut aussi effectuer quelques recherches pour valider les informations du CV, il peut par exemple vérifier si les diplômes annoncés ont bien été obtenus ou si les titres d’emploi sont bien ceux que vous avez occupés.
Mais à moins de gros mensonges, sachez que ces doutes seront rarement rédhibitoires. Le recruteur se sert souvent de cette étape pour préparer l’entretien de recrutement, chacune de ses incertitudes pouvant faire l’objet d’une question.

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